La Maison Européenne de la Photographie met à l’honneur Bernard Pierre Wolff. Photographe accompli, Wolff s’exerçait dans ce que l’on pourrait appeler le « reportage artistique », autrement dit l’art de saisir des moments sans les mettre en scène. Cette exposition est l’occasion de le suivre dans les périples de son quotidien new-yorkais, jusque dans les voyages « authentiques » qu’il fit entre 1971 et 1984, en Inde et au Japon.
A son retour de New-York où il vécut 20 ans et après avoir publié des livres devenus des classiques, Bernard Pierre Wolf fut très vite reconnu comme pionnier dans le photojournalisme. Unique en son genre, l’universalité fut son leitmotiv : selon lui, l’essence de la photographie dans le journalisme était de transmettre de l’information à travers une seule et unique photographie. Il s’y est attelé avec verve et patience. Il attendait alors les moments décisifs pour capter l’instant qui serait le plus exact reflet d’une situation qu’elle fut politique, sociale ou économique. Tout avait vocation à être photographié, le moins beau, le moins bon, le plus incorrect, ou l’insignifiant ; il capturait tout avec une précision sans concession, privilégiant le contexte dans lequel se trouvait le photographe. Si lui, Bernard Pierre Wolf ressentait cela derrière l’appareil, alors le spectateur à l’autre bout du monde devait se saisir de cette en observant le tirage.
Bernard Pierre Wolf est décédé à l’âge de cinquante-quatre ans, en 1985, cette exposition lui rend un bel hommage. Une sélection pointue à découvrir à la Maison Européenne de la Photographie à partir du 28 juin 2017.
Bernard Pierre Wolff, Observatoire Jantar Mantar, New Delhi, Inde, 1975 © Bernard-Pierre Wolff. Collection MEP, Paris. Don de l’auteur
Bernard Pierre Wolff, Métro, Tokyo, 1981 © Bernard-Pierre Wolff. Collection MEP, Paris. Don de l’auteur.
Bernard Pierre Wolff, Varanasi (Bénarès), Inde, 1975 © Bernard-Pierre Wolff. Collection MEP, Paris. Don de l’auteur.
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