Guillaume Lamarre est auteur de l’ouvrage « La voie du créatif », publié aux éditions Pyramyd, consultant et formateur, directeur artistique depuis quinze ans, spécialiste en Creative Thinking et en Storytelling. Il accompagne de nombreuses organisations dans l’élaboration de leur stratégie de communication et de contenus.
Quelle est votre vision du design thinking ?
Le design thinking est un processus qui permet, collectivement, de favoriser les conditions pour répondre créativement à un problème quelle que soit sa nature. Pendant mes ateliers, je ne me contente pas de donner une recette qu’il suffirait d’appliquer. Au contraire, mon objectif est d’offrir à chaque participant les moyens de créer son propre processus de design thinking. Nous ne pouvons pas apprendre à être créatifs, en revanche nous pouvons apprendre à changer notre regard sur les choses, éveiller notre curiosité et développer notre capacité de résilience créative.
Le design thinking est un processus qui permet, collectivement, de favoriser les conditions pour répondre créativement à un problème quelle que soit sa nature. Pendant mes ateliers, je ne me contente pas de donner une recette qu’il suffirait d’appliquer. Au contraire, mon objectif est d’offrir à chaque participant les moyens de créer son propre processus de design thinking. Nous ne pouvons pas apprendre à être créatifs, en revanche nous pouvons apprendre à changer notre regard sur les choses, éveiller notre curiosité et développer notre capacité de résilience créative.
Est-ce identique au concept du creative thinking ?
L’expression ‘design thinking’ a été démocratisée et surtout commercialisée par l’agence de design Ideo. ‘Creative thinking’, ‘design thinking’, ‘processus créatif’, ‘pensée créative’, tous ces termes désignent la même chose. En réalité, rien n’a été inventé de nouveau depuis Edward de Bono et son concept de pensée latérale.
Les fondements de design thinking se découvrent dans les années 50’ avec A. Osborn et la naissance du brainstorming, puis le design thinking continue de s’ancrer avec la naissance de la méthodologie du Product design à l’université de Stanford. En quoi est-ce une méthodologie innovante pour vous ?
La notion d’innovation telle que nous l’entendons aujourd’hui est assez récente. C’est au moment de la Seconde guerre mondiale, aux États-Unis, que les mondes universitaires, scientifiques, militaires et industriels ont dû faire alliance pour combattre un ennemi commun, le troisième Reich. Après la guerre, les organisations mises en place ont perduré et leurs pratiques se sont propagées avec l’explosion économique et les mouvements contre-culturels. Le design thinking est différent dans la mesure où il prend pour point de départ le besoin de l’utilisateur et qu’il intègre, dans sa nature même, la notion d’itération. Cette idée que le concept, le produit ou l’objet créé, n’est pas parfait et qu’il va s’améliorer au fur et à mesure, en prenant en compte, une nouvelle fois, les retours des utilisateurs. Pour résumer, le design est un acte d’empathie. L’empathie est une compétence que le design thinking permet de favoriser.
La notion d’innovation telle que nous l’entendons aujourd’hui est assez récente. C’est au moment de la Seconde guerre mondiale, aux États-Unis, que les mondes universitaires, scientifiques, militaires et industriels ont dû faire alliance pour combattre un ennemi commun, le troisième Reich. Après la guerre, les organisations mises en place ont perduré et leurs pratiques se sont propagées avec l’explosion économique et les mouvements contre-culturels. Le design thinking est différent dans la mesure où il prend pour point de départ le besoin de l’utilisateur et qu’il intègre, dans sa nature même, la notion d’itération. Cette idée que le concept, le produit ou l’objet créé, n’est pas parfait et qu’il va s’améliorer au fur et à mesure, en prenant en compte, une nouvelle fois, les retours des utilisateurs. Pour résumer, le design est un acte d’empathie. L’empathie est une compétence que le design thinking permet de favoriser.
Pourquoi tout ce temps pour que le design thinking prenne racine et devienne une méthodologie professionnelle d’abord usitée dans le secteur de la communication , mais pas uniquement ?
La nécessité a fait loi. Cette fameuse révolution numérique a tout mis à bas. Comme le dit le sociologue et professeur à Sciences-Po, Dominique Cardon, ‘Internet a poussé les murs tout en enlevant le plancher’. Les entreprises traditionnelles sont obligées de revoir leur organisation dans leur ensemble et de s’inspirer des procédés développés par les start-up. Avec le numérique la notion d’expérience utilisateur s’est élargie et oblige les organisations à penser leurs services, leurs produits d’une manière de plus en plus globale. Le design thinking fait partie de la réponse. Il peut en effet apporter une solution mais seulement et seulement s’il est accompagné d’une évolution profonde des esprits. Notamment en acceptant l’échec comme faisant partie intégrante du processus. Un échec qui n’en est jamais réellement un, puisqu’il permet de créer de nouveau d’une façon plus riche et plus affirmée.
La nécessité a fait loi. Cette fameuse révolution numérique a tout mis à bas. Comme le dit le sociologue et professeur à Sciences-Po, Dominique Cardon, ‘Internet a poussé les murs tout en enlevant le plancher’. Les entreprises traditionnelles sont obligées de revoir leur organisation dans leur ensemble et de s’inspirer des procédés développés par les start-up. Avec le numérique la notion d’expérience utilisateur s’est élargie et oblige les organisations à penser leurs services, leurs produits d’une manière de plus en plus globale. Le design thinking fait partie de la réponse. Il peut en effet apporter une solution mais seulement et seulement s’il est accompagné d’une évolution profonde des esprits. Notamment en acceptant l’échec comme faisant partie intégrante du processus. Un échec qui n’en est jamais réellement un, puisqu’il permet de créer de nouveau d’une façon plus riche et plus affirmée.
Comment le design thinking permet-il d’optimiser l’expérience utilisateur et de recentrer des problématiques d’entreprise sur l’humain ?
Comme je le disais précédemment, tout simplement en privilégiant la problématique de l’utilisateur et non celle de l’organisation, en acceptant d’améliorer la solution au fur et à mesure de son usage. C’est beaucoup plus ardu qu’il n’y paraît, les entreprises commencent à changer et à accepter cet état de fait, mais le chemin est encore long. Ce sont souvent les collaborateurs, eux-mêmes, qui peuvent être moteur pour instiller petit à petit cette culture au sein de leur entreprise.
Comme je le disais précédemment, tout simplement en privilégiant la problématique de l’utilisateur et non celle de l’organisation, en acceptant d’améliorer la solution au fur et à mesure de son usage. C’est beaucoup plus ardu qu’il n’y paraît, les entreprises commencent à changer et à accepter cet état de fait, mais le chemin est encore long. Ce sont souvent les collaborateurs, eux-mêmes, qui peuvent être moteur pour instiller petit à petit cette culture au sein de leur entreprise.
Le design thinking peut-il s’appliquer à tout projet d’entreprise quel que soit le secteur ?
Évidemment, c’est son principe même. Il fonctionne aussi bien pour créer une campagne de publicité, designer une brosse à dent ou inventer une nouvelle expérience de shopping dans un supermarché.
Évidemment, c’est son principe même. Il fonctionne aussi bien pour créer une campagne de publicité, designer une brosse à dent ou inventer une nouvelle expérience de shopping dans un supermarché.
Merci Guillaume !
Pour en savoir plus sur le design thinking et acquérir les fondamentaux de cette méthode, retrouvez Guillaume Lamarre chez Pyramyd les 22 et 23 mars prochains, pour s’inscrire, c’est ici.
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